Quand l’extrême droite entend le mot culture, elle sort son revolver. La chose est connue.
Elle s’est vérifiée à de nombreuses reprises. Sans remonter à la chasse à l’« art dégénéré », de triste mémoire, l’extrême droite a fait preuve, dans notre région, d’une grande constance à ce sujet.
À Vitrolles, le café-musique le Sous-Marin, muré, les bibliothèques, censurées, le cinéma d’art et essai fermé après le licenciement de sa directrice, coupable d’avoir diffusé un film évoquant l’épidémie de Sida... À Marignane et Orange, ce fut la fermeture de centres sociaux, la pression mise sur les médiathèques, les subventions coupées aux associations culturelles...
Exemple
Plus récemment encore, à Marseille, un maire de secteur d’extrême droite manifestait contre une exposition de la Friche Belle de Mai, taxée de « pornographie et de pédophilie subventionnée ».
À Fréjus, le ménage a été fait dans les abonnements à la presse, les budgets de fonctionnement des écoles et des centres sociaux ont été diminués drastiquement.
À Cogolin, c’est un spectacle de danse orientale qui a été interdit.
Il serait injuste de ne pas citer des prises d’initiative culturelle comme à Orange, avec le lancement de la Java du cochon, ou l’existence de personnalités issues du monde artistique engagées dans les rangs de l’extrême droite, comme cet élu niçois qui s’était fait connaître dans sa jeunesse pour sa participation à des concerts d’un groupe néonazi.
À Toulon, le passé a prouvé que le monde de la culture pouvait résister pour lui-même et pour les autres. Pour cela, il a fallu du courage. C’est un exemple pour le présent et pour l’avenir.