La gestion de l’eau du bassin versant de l’Huveaune exigera des mesures de sobriété

L’Établissement public d’aménagement et de gestion des eaux Huveaune-côtiers- Aygalades (Epage Huca) a rendu son diagnostic sur les ressources en eau du bassin versant de l’Huveaune.

18/02/2025 | 06h28

Ce sont les premiers pas vers le « projet de territoire pour la gestion de l’eau » (PTGE) du bassin versant de l’Huveaune, qui comprend 27 communes, dont Aubagne et le Pays de l’Étoile, Marseille, Nans-les-Pins et Trets. « Le 6 février dernier, indique Éric Brenner, chargé de mission à l’Epage Huca, on a rendu le diagnostic initial du projet de territoire pour la gestion de l’eau, dont l’écriture n’interviendra que dans le second semestre 2025 ». Ce document vise, dans un contexte de changement climatique, « à mettre en œuvre des solutions concrètes pour assurer un équilibre quantitatif entre les usages anthropiques [liés à l’humain, ndlr.] de la ressource en eau et les besoins des écosystèmes ».

Eaux souterraines

Et l’équation entre les besoins et les disponibilités en eau devient en effet de plus en plus difficile. Car depuis dix ans, le bassin versant de l’Huveaune subit des périodes de sécheresses chroniques. Chaque année voit se reproduire des arrêtés sécheresse avec restrictions d’usage de l’eau pendant près de cent jours, pose le diagnostic. Si de longue date, le territoire de l’Huveaune a opté pour une importation massive d’eau (via le canal de Marseille et le canal de Provence), il est dépendant de ces « ressources stockées » pour 85%. Or, « le réchauffement climatique pèse sur ces ressources. Il faudra sans doute agir dans le sens d’actions de sobriété et d’économies d’eau », pointe Éric Brenner. Et cela dans un contexte où le territoire est « bien au-dessus de la consommation moyenne nationale et un peu au-dessus de celle de Paca, avec 60 à 70 m3 d’eau consommés par an par habitant*, contre 50 à 60 m3 par an par habitant pour la moyenne française ». Autre solution : trouver d’autres ressources en eau. Aux côtés des 85% provenant des « ressources stockées », 15% proviennent de ressources locales souterraines. La Métropole Aix-Marseille Provence est compétente pour la recherche de ces ressources en eau potable. Une rivière souterraine de plusieurs centaines de millions de mètres cubes coule ainsi entre la Sainte-Baume et Cassis, « mais elle est profonde, le forage serait difficile, est-elle exploitable, en quelle quantité, la Métropole s’y penche », renseigne Éric Brenner.

* On parle ici de tous usages confondus, notamment industriels et un peu agricoles.

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