[#OnSèmeLespoir] Un manifeste de la jeunesse pour les océans
Cent jeunes ont rédigé un manifeste pour
la protection des fonds marins dans le cadre
de la journée « jeunesse » de la conférence des Nations Unies sur l’Océan qui a lieu ce jeudi. Le document sera présenté aux dirigeants politiques dans la soirée.

Nice accueille ce jeudi la journée jeunesse de la troisième conférence des Nations unies sur l’océan (UNOC3), qui se clôturera le 13 juin. Lors de cet événement, une centaine de jeunes, soutenus par des scientifiques, présenteront leur manifeste aux décideurs politiques. Le but est d’apporter des propositions concrètes pour la santé des océans, comme la création d’un fonds bleu international, une subvention entièrement dédiée à la protection marine. Actuellement seules 8,36% des eaux océaniques bénéficient d’une protection forte, c’est-à-dire que les activités humaines, comme l’extraction de minerais, y sont interdites. L’objectif affiché par l’UNOC3 est de porter à 30% cette part d’ici 2030.
Les jeunes, principalement venus de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, ont travaillé sur les dix thématiques de la conférence, notamment la conservation et la gestion durable des écosystèmes marins. Pour cela ils ont participé au congrès « Jeunes engagés pour l’océan », du 5 au 7 mai derniers. Ils y ont rencontrés des spécialistes des enjeux océaniques, dont trois chercheurs de l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer, pour les aider à la rédaction du manifeste. Sacha Capdevielle, de l’Ifremer, précise que les jeunes « ont beaucoup été en contact avec les scientifiques, ce qui a permis de faire émerger des recommandations précises ».
Reçus à l’Institut méditerranéen du risque, de l’environnement et du développement durable (IMREDD), ils ont ainsi pu dresser un panorama scientifique des enjeux qui concernent l’océan, notamment sur l’exploitation des ressources marines, afin d’engager la rédaction du manifeste. Les recommandations, faites main dans la main avec des chercheurs, sont alors « faisables, et ont du sens », affirme Sacha Capdeville. Le but est de pérenniser la dynamique engagée par les jeunes en proposant des demandes concrètes, et donc en permettant leur application au-delà de l’UNOC3.
Avant de présenter le manifeste, les rédacteurs rencontreront des scientifiques et des élus à bord du Thalassa, un navire de la flotte océanographique française opérée par l’Ifremer. Sacha Capdevielle prévient : « Il n’y a pas de biais politique dans les recommandations écrites par les jeunes, les demandes qui vont être faites aux gouvernements sont appuyées par la science pour l’avenir de l’océan. » Un colloque sur la place de la science dans les décisions politiques et son impossible neutralité clôturera justement l’après-midi.