Les écolos veulent l’industrie sans pylône ni camion
Les écologistes présentaient ce jeudi leur vision de la réindustrialisation.
Au cœur du débat : l’opposition à la ligne aérienne à très haute tension.

Tandis que s’égrènent encore les réunions, ateliers et conférences du grand débat consacré à la réindustrialisation du golfe de Fos, élus écologistes et associations environnementalistes ont tenu à présenter leurs positions à la presse ce jeudi matin, plaidant à travers une tribune publiée le même jour sur le site d’information Gomet’ pour une poursuite de la concertation à travers une convention citoyenne. « Nous sommes un territoire extrêmement impacté, c’est un quart des émissions de gaz à effet de serre industriels au niveau national », souligne l’adjoint (EELV) à la transition Sébastien Barles, qui dénonce des projets « qui s’inscrivent toujours dans une économie globalisée. C’est la logique du tout camion, du grand flux logistique », tacle-t-il, pointant l’impact des grandes plateformes sur l’emploi social.
« Ces projets n’ont ni queue ni tête dans leur localisation », pointe de son côté l’avocat Sébastien Mabille, face aux risques de submersion à long terme. Mais c’est surtout la ligne aérienne à très haute tension qui concentre les attaques, avec la menace d’un « écocide pour les oiseaux de Camargue » pour la militante EELV Caroline Ville, en plus de l’atteinte paysagère et la consommation de terres. Le collectif THT 13/30 défend son alternative d’ensouillage dans le Rhône ou le canal d’Arles à Bouc, ou à défaut une liaison maritime. Malgré le surcoût, facturé à l’usager. L’élue (EELV) Nouriati Djambaé dénonce la liaison Fos-Salon, qui « fige un modèle logistique dépassé ». Pendant 1h30 de présentation, à peine un mot sur l’emploi, le logement, les services publics. « Il faut adapter les emplois avec des pôles de formation, avec des leviers comme le revenu de transition écologique », esquisse tout juste Sébastien Barles.