18 juin à Toulon : une journée sous le signe de la transmission
Une soixantaine de personnes s’étaient réunies pour commémorer l’Appel du 18 Juin près du rond-point éponyme. Une cérémonie qui a célébré la transmission générationnelle.

Ils étaient environ soixante, militaires, élus et civils, à célébrer les 85 ans de l’appel du 18 juin, dont Louis Fiori, ancien capitaine de frégate et président honoraire de l’Association varoise de l’appel du 18 Juin, qui fit la lecture en guise de traditionnelle introduction.
Âgé de 94 ans, ce fils d’immigrés italiens arrivés à Draguignan pour fuir la dictature de Mussolini a été relayé par deux élèves du collège Maurice-Genevoix, Maria et Luna, qui ont lu un discours préparé par la délégation varoise de la Fondation de la France Libre. Un symbole de transmission, pour que « les Français et la jeunesse se rappellent que face à la déroute, (...), il y eut des hommes et des femmes de France, de sa Métropole à son outre-mer, engagés pour ses valeurs de liberté, qui ont tout sacrifié au péril de leur vie », rappelant à nos générations jusqu’ici épargnées que « parmi les engagés, des jeunes ont interrompu leurs études et n’ont eu aucun avantage après guerre ».
Le préfet du Var, Simon Babre a ensuite salué la mémoire du général de Gaulle « une voix ferme, solitaire, prophétique. (...) Une voix que la défaite n’a pas recouverte (...) dans l’éclat brisé d’un monde en déroute, au milieu des cendres d’un pays dépossédé. (...) Son appel fut un acte de foi sans témoin, une promesse sans preuve, une parole d’avant victoire. Et cette parole devint combat ». La cérémonie s’est achevée par une Marseillaise, précédée par le dépôt des gerbes, au cours duquel Magali Brunel (PS) et André de Ubeda (PC), élus d’opposition à la mairie de Toulon, ont tourné le dos lorsque la députée RN Laure Lavalette fut appelée. Car si l’écharpe tricolore peut parfois tromper, la mémoire, elle, ne s’accapare ni ne se travestit.