Des dispositifs déployés tout l’été contre les feux de forêt
Avec une surface boisée représentant près de la moitié de son territoire, le Vaucluse est particulièrement vulnérable aux incendies. Pour l’été,
un plan de protection est mis en place.

Le Vaucluse et ses 150 000 hectares de forêt, qui couvrent 43% de sa superficie, sont exposés aux feux pendant les mois d’été. Les services de l’État ont présenté jeudi derneir au Barroux les dispositifs de prévention et de lutte déployés sur le département.
Ainsi, afin de diminuer autant que possible ces incendies et les superficies brûlées, sachant que 10% des Vauclusiens vivent dans des zones à risque, il existe un plan départemental de protection des forêts contre les incendies de Vaucluse, qui court jusqu’en 2026.
Il comprend plusieurs volets réglementaires, à commencer par la limitation de l’accès aux massifs forestiers en journée. Car plusieurs d’entre eux, tels que celui du Ventoux ou des Dentelles au nord du territoire, ou encore le Luberon ou les collines de basse Durance au sud, sont particulièrement fréquentés durant la saison estivale. Et 90% des feux de forêt sont d’origine humaine. Ainsi, depuis le 15 juin et jusqu’au 15 septembre, la préfecture de Vaucluse communique chaque jour sur les conditions d’accès aux différents massifs, avec des interdictions lors des journées les plus à risques. L’emploi du feu est également interdit depuis le 1er juin et jusqu’au 15 octobre à l’intérieur ou à moins de 200 mètres de ces espaces, tout comme l’utilisation des feux d’artifice, les jets de pétards et autres « objets à ignition à trajectoire non maîtrisée », comme les lanternes thaïlandaises. Une campagne de sensibilisation est également mise en place. Sans oublier les obligations légales de débroussaillement, car huit feux sur dix commencent à moins de 50 mètres d’une habitation. Celle-ci est obligatoire pour les maisons situées à moins de 200 mètres d’une forêt.
D’autant que la surface à risque augmente « du fait de la déprise agricole et de la création de friches, aboutissant à la formation de forêts », précise la préfecture, ce qui fait qu’elle représente désormais 46% du département. Le réchauffement climatique augmente également la fréquence des sécheresses.
Les moyens de lutte doivent donc aussi augmenter et se moderniser. Avec ses 600 kilomètres de pistes de défense contre l’incendie (DFCI) et 225 citernes d’eau de 60 à 120 mètres cubes disséminées sur son territoire, le Vaucluse est bien quadrillé, mais cela ne suffit pas. Grâce à une subvention de 1,127 million d’euros, le Sdis 84 a pu acquérir cinq nouveaux véhicules de lutte pour compléter sa flotte, dont notamment un camion citerne feux de forêt Super, un engin polyvalent pourvu d’une capacité de 13 000 litres d’eau, 1 000 litres d’émulseur, d’un canon de 2 000 litres/minute et d’une pompe de 3 000 litres/minute. Trois autres engins de ce type rejoindront la flotte d’ici 2027. Huit nouvelles caméras de levée de doute ont également été déployées sur 12 communes.