La justice offre du répit à un militant Kurde menacé d’expulsion en Turquie

Le tribunal administratif de Marseille a suspendu la décision fixant
la Turquie comme pays de destination pour l’expulsion de cet homme âgé de 65 ans.

08/10/2024 | 07h40

La décision peut paraître ambiguë mais c’est un vrai soulagement pour la famille d’Enver Keklik, militant du centre démocratique kurde à Marseille menacé d’expulsion vers la Turquie par un arrêté du Préfet des Bouches-du-Rhône signé le 9 juillet. Là-bas, sa présumée appartenance à « une organisation terroriste », en raison de sa proximité supposée avec le Parti des travailleurs kurdes (PKK) l’expose à quinze ans de prison.

« Le Tribunal administratif de Marseille dans une ordonnance rendue ce lundi a indiqué suspendre la décision qui indique la Turquie comme pays de destination », précise son avocate, Sylvie Boitel. Entre les lignes, la décision d’expulsion n’est pas suspendue mais elle paraît inopérable puisque l’homme, âgé de 65 ans et réfugié politique en France depuis 2001, avec sa femme, ses enfants et petits-enfants, n’a aucune attache ailleurs.

Lors de l’audience de référé suspension qui s’est tenue le 2 octobre, le juge avait noté « le moyen du pays de destination » comme étant le plus efficient, se rangeant en cela derrière la Commission départementale d’expulsion des étrangers qui avait donné le 24 juin un avis défavorable à l’expulsion d’Enver Keklik. La famille attend désormais un jugement sur le fond pour définitivement souffler.

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