Sûreté nucléaire : un bilan « globalement satisfaisant »
La division de Marseille de la nouvelle Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR) a présenté mardi son premier rapport annuel.

Ce premier rapport livre un « bilan globalement satisfaisant » pour l’ASNR qui est depuis le 1er janvier le fruit de la fusion entre l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN).
En 2024, ses 16 inspecteurs ont réalisé 191 inspections en Paca, Corse et Occitanie, dont 93 inspections dans les installations nucléaires de base, 86 dans le nucléaire de proximité, 9 inspections dans le transport de substances radioactives, 3 inspections concernant des organismes et laboratoires agréés.
L’Autorité indépendante relève 7 événements significatifs de niveau 1. L’un d’eux, déclaré en mai 2024, portait sur la découverte de défauts de génie civil sur la structure des bâtiments de la Station de traitement des déchets solides du CEA de Cadarache. Elle a entraîné l’arrêt d’exploitation de l’installation et sa rénovation, exposant la filière des déchets de moyenne activité à vie longue « à des saturations d’entreposage ».
Deux événements significatifs ont été observés dans les activités nucléaires de proximité avec des surdosages sur des patients lors de séances de radiothérapie à Montpellier.
L’ASNR a légèrement dégradé son appréciation sur l’installation Atalante au CEA de Marcoule à la suite d’un défaut de préparation lors de transferts de matière fissile au sein des laboratoires.
La radiographie industrielle (contrôle de soudures à Fos-sur-Mer) reste un secteur prioritaire. Des faiblesses sont notées dans la signalisation des zones d’opérations, un manque de préparation et de coopération entre donneurs d’ordre et entreprises de radiographie. Il est noté que le changement climatique doit amener à revoir la conception d’ouvrages face au « grand chaud », des vagues de chaleur importantes et de longue durée.