Le salon des agricultures cultive traditions et jeunesse
Jusqu’à dimanche,
le Département et la Métropole organisent
le salon Préférence Provence à l’hôtel
du Département (4e). L’événement, gratuit, met en lumière agriculture, artisanat et produits
du terroir.

Sous les pins de Saint-Just, l’hôtel du Département (4e) prend des airs de foire agricole ce week-end à l’occasion de la 1ère édition du salon des agricultures et des traditions.
Porté par le Département, la Métropole et la Chambre d’agriculture, l’événement gratuit célèbre les savoir-faire locaux et veut reconnecter les urbains, surtout les plus jeunes, avec la réalité du monde rural à travers producteurs, artisans, animaux et animations.
Jusqu’à dimanche, le public profite d’un programme riche : musique provençale, démonstrations de dressage, jeu de piste La grande enquête et concerts comme celui de Claudio Capéo, prévu samedi soir. La remise des prix du concours des produits du territoire aura lieu dimanche matin, avec un prix coup de cœur du public et un vote spécial des enfants, le prix Pitchoune.
Au cœur du site, une grande ferme pédagogique rassemble plus de 150 animaux, moutons, chevaux, poules, vaches ou chiens de berger, et propose des démonstrations et ateliers variés, de la fabrication de nichoirs à la prévention contre le frelon asiatique. Entre les stands de miel, calissons, huîtres ou huiles d’olive, familles, scolaires et curieux croisent Martine Vassal, présidente DVD du Département, qui résume : « On veut faire découvrir les produits, les métiers, mais aussi toute une culture enracinée dans notre territoire. »
pour les plus jeunes
Derrière l’esprit festif, l’objectif est aussi pédagogique. « Ce genre de salon est essentiel pour recréer du lien entre les enfants et leur alimentation », souligne Julia Arnone, cheffe cuisinière intervenant dans les collèges du département. Sur le stand institutionnel, les enfants composent eux-mêmes leur assiette dans l’animation « marché des enfants », goûtent fruits et pains d’épices et s’essaient à reconnaître les saveurs locales.
Une classe de CE1 de l’école La Tourtelle s’enthousiasme : « On a appris comment attraper un pompon comme dans une course camarguaise ! », raconte Sergio. D’autres évoquent les chèvres caressées, les chevaux observés ou les nichoirs fabriqués. Beaucoup rêvent déjà de devenir agriculteurs. « Moi, je veux élever des lapins ! », lance l’un. « Moi, des chevaux ! », ajoute un autre.
Quant aux collégiens de 5e d’Alphonse Daudet à Istres, ils repartent convaincus. « On a découvert plein de métiers. Moi, je veux être sapeur forestier », proclame Evan. D’autres ont été marqués par les démonstrations culinaires des cheffes des collèges, « comme à la cantine, sauf qu’on voit comment ils font vraiment ».
et alimentation
« Il faut leur transmettre des valeurs, des repères et leur montrer que ces métiers ont de l’avenir », insiste Martine Vassal. La directrice de l’agriculture à la Métropole, Laurence Magnien, ajoute : « Notre politique, c’est de relier la production locale et l’alimentation, notamment dans les cantines. » Tout au long du week-end, l’objectif est clair : faire germer chez les enfants la graine d’une conscience du bien manger, du local, et pourquoi pas, d’une vocation.