Journée de Jérusalem : « Une caution gravissime »
Dans une lettre ouverte adressée à Michaël Delafosse, Kléber Mesquida, Carole Delga et Hussein Bourgi, plusieurs associations et collectifs dénoncent le soutien des collectivités impliquées dans l’organisation
de cet événement.

Pour la toute première fois depuis 1977, la Journée de Jérusalem ne sera pas accueillie à Grammont. Le maire de Montpellier Michaël Delafosse a cédé à la demande du groupe d’opposition Mupes, et affirmé que ce grand raout, organisé chaque année par le Centre culturel juif Simone Veil, se tiendrait dans un lieu privé.
Un « premier pas » important pour l’Association France-Palestine Solidarité 34 (APPS 34), qui estime que cet événement proche des instances gouvernementales israéliennes n’a pas à bénéficier de la visibilité d’un parc public. « Il est contraire au droit international. Donc cette décision est un progrès, mais ça ne suffit pas, explique Odile Kadouri, de l’AFPS 34. Le maire a annoncé ça au conseil municipal, mais sans en expliquer les raisons, qui sont de nature politique. »
De plus, dans une lettre ouverte co-signée par l’AFPS34, le Mrap Montpellier, la LDH Montpellier et l’Acat 34, les militants appellent la Ville, le Département et la Région à cesser leur soutien financier, dont témoigne l’utilisation de leurs logos dans les supports de communication de cette journée. « Il ne s’agit pas d’une simple manifestation culturelle mais d’un événement hautement politique visant à célébrer une annexion et la colonisation de Jérusalem-Est, condamnées par la Cour de Justice internationale », rappellent les militants. « Le maire de Montpellier vient chaque année, comme d’autres élus, à l’image du sénateur et conseiller régional Hussein Bourgi. L’année dernière, il y avait même la ministre Patricia Mirallès... C’est une caution politique gravissime », estime Odile Kadouri.