Journée de Jérusalem : « Une caution gravissime »

Dans une lettre ouverte adressée à Michaël Delafosse, Kléber Mesquida, Carole Delga et Hussein Bourgi, plusieurs associations et collectifs dénoncent le soutien des collectivités impliquées dans l’organisation
de cet événement.

21/06/2025 | 10h29

Pour la toute première fois depuis 1977, la Journée de Jérusalem ne sera pas accueillie à Grammont. Le maire de Montpellier Michaël Delafosse a cédé à la demande du groupe d’opposition Mupes, et affirmé que ce grand raout, organisé chaque année par le Centre culturel juif Simone Veil, se tiendrait dans un lieu privé.

Un « premier pas » important pour l’Association France-Palestine Solidarité 34 (APPS 34), qui estime que cet événement proche des instances gouvernementales israéliennes n’a pas à bénéficier de la visibilité d’un parc public. « Il est contraire au droit international. Donc cette décision est un progrès, mais ça ne suffit pas, explique Odile Kadouri, de l’AFPS 34. Le maire a annoncé ça au conseil municipal, mais sans en expliquer les raisons, qui sont de nature politique. »

De plus, dans une lettre ouverte co-signée par l’AFPS34, le Mrap Montpellier, la LDH Montpellier et l’Acat 34, les militants appellent la Ville, le Département et la Région à cesser leur soutien financier, dont témoigne l’utilisation de leurs logos dans les supports de communication de cette journée. « Il ne s’agit pas d’une simple manifestation culturelle mais d’un événement hautement politique visant à célébrer une annexion et la colonisation de Jérusalem-Est, condamnées par la Cour de Justice internationale », rappellent les militants. « Le maire de Montpellier vient chaque année, comme d’autres élus, à l’image du sénateur et conseiller régional Hussein Bourgi. L’année dernière, il y avait même la ministre Patricia Mirallès... C’est une caution politique gravissime », estime Odile Kadouri.

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