Ils exigent la paix en Palestine et la libération de Georges Abdallah
Le rassemblement de ce lundi soir, à l’initiative de l’Union locale CGT de Martigues et suivi par le Mouvement de la paix
et l’association Car t’y es libre, lie l’enjeu de la paix en Palestine avec celui de la libération
de Georges Ibrahim Abdallah.

Sur la place Jean-Jaurès de Martigues, deux drapeaux s’élèvent pour un enjeu unique : celui de la paix en Palestine. Sur cette terre où « depuis 77 ans, les Palestiniens sont assassinés chaque jour par le sionisme, leurs terres volées et leurs maisons détruites », fustige Thierry Louchon du collectif Palestine. Là où « un génocide se déroule devant nous », selon le militant, suscitant de « vagues reproches, mais jamais de sanctions », des « discours colonialistes des médias dominants » et, par-dessus tout, l’« impuissance de la communauté internationale ».
Alors, chacun en son humanité cherche du sens à la barbarie. Une explication. Des raisons. Ce à quoi s’essaient les militants de l’Union locale (UL) CGT, suivant en cela l’approche de Georges Ibrahim Abdallah, auquel ce rassemblement est également dédié. Par la voix de Virginie Piazzola, l’UL CGT rappelle qu’il est « le plus ancien prisonnier politique d’Europe », derrière les barreaux français depuis 1984, car « condamné à perpétuité sur la base d'accusations montées de toutes pièces et victimes d'un acharnement d'État, reflet du bras de fer impérialiste mené par la France et les États-Unis contre le peuple palestinien ».
Pourtant libérable depuis 1999, la syndicaliste explique cet acharnement par une double raison : « En 41 ans, il n'a jamais renié ses engagements révolutionnaires » de communiste, refusant « de plier devant l'impérialisme, la colonisation et l'exploitation capitaliste ». Mais aussi par le fait d’incarner « un combat dépassant l’homme, la lutte du peuple palestinien opprimé et de la résistance libanaise face à l'agression sioniste ».
Cause partagée par le maire (PCF) de Martigues, Gaby Charroux, qui appelle « le président de la République et le gouvernement à enfin assumer une position digne de notre pays, de son Histoire et de son héritage humaniste », exigeant « l'application du droit et la libération de Georges Ibrahim Abdallah ».
Exigence de paix incompatible avec « l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, qui doit être suspendu sans délai », estime l’édile, au risque pour les gouvernements s’y refusant d’être « complices du génocide, du crime calculé » perpétré par le gouvernement d’extrême droite de Benjamin Netanyahu.