L’appel à l’unité face à la menace de l’extrême droite
En clôture de la Fête
de La Marseillaise
à Martigues ce samedi, le porte-parole du PCF Ian Brossat a rappelé
la menace de l’extrême droite. Et en appelle
à l’unité de la gauche.

Ce samedi après-midi au milieu du jardin du Prieuré à Martigues, la touffeur de l’air éteint à peine l’enthousiasme militant. « Unis, nous sommes invincibles », interpelle le porte-parole du PCF, Ian Brossat, sur la scène dressée face aux centaines de militants présents. Venu pour clôturer cette nouvelle Fête de La Marseillaise dans les Bouches-du-Rhône, le sénateur de Paris n’a pas retenu ses coups face à la menace de l’extrême droite dans le monde.
« Cela fait maintenant 20 mois que les habitants de Gaza sont confrontés à un déluge de bombe », rappelle-t-il ainsi, dénonçant les attaques ordonnées par Netanyahou contre l’Iran « pour faire détourner le regard du génocide en cours ». Alors il insiste sur la nécessité de reconnaître l’État de Palestine, et à décréter des sanctions économiques contre le gouvernement israélien. « C’est maintenant, où il sera trop tard », alerte-t-il. Mais au-delà du Proche-Orient, « c’est une internationale d’extrême droite qui est en train de se constituer », dénonce le sénateur. « Même en France où ils ne sont pas au pouvoir, leur idéologie fait des ravages », s’inquiète-t-il. Les meurtres racistes à la Grand-Combe, dans le Gard, à Puget-sur-Argens, dans le Var, en sont la preuve. « Ce vent de haine ne vient pas des tréfonds de la société française, souligne le sénateur. En revanche, il y a une élite politique, économique, financière qui fait le choix de sponsoriser ces idées. »
Pour y faire face, pour répondre aussi au « chaos politique » entraîné par les politiques libérales du camp présidentiel, il insiste : « Notre principale arme, c’est notre unité, notre capacité à rassembler la gauche mais aussi le monde du travail. » Notamment en vue des prochaines municipales. « Que l’unité de classe l’emporte sur ces tentatives de division. »
Un message porté avant lui par le secrétaire départemental du PCF 13 Jérémy Bacchi, qui dénonce la vandalisation de la plaque du militant CGT Claude Luard : « Ni aujourd’hui, ni demain, nous ne nous laisserons intimider par la vermine fasciste », assure-t-il. « Qu’ils aillent se faire voir, ceux-là qui sont les héritiers des Waffen SS, quand nous sommes les héritiers de la Résistance », tonne aussi le maire (PCF) de Martigues Gaby Charroux, promettant que les militants seront présents au rendez-vous des municipales « pour nos villes et celles que nous allons reconquérir ». « Il nous faut reconstruire des majorités de gauche », appelle ainsi la conseillère nationale du PCF Audrey Cermolacce, soulignant l’expérience du communisme municipal. Et d’assurer, face aux nouvelles adhésions : « Nous sommes présents, pas seulement pour commenter l’actualité, mais surtout pour transformer le réel. »