Un management « toxique »
met éboueurs et agents en grève

La CGT, qui dénonce
les conditions de travail des éboueurs et le management « toxique » des agents administratifs, a déposé un préavis de grève reconductible à partir de ce lundi 30 juin.
De nombreuses perturbations sont
à prévoir dans le ramassage des ordures.

28/06/2025 | 10h07

Pas de ramassage des déchets ce lundi pour les communes de l’agglomération arlésienne. Le 23 juin, la CGT a déposé un préavis de grève. En cause : les conditions de travail des agents du service des déchets ménagers et le manque de transparence exercé lors des recrutements en interne.

D’après une déléguée membre du bureau du syndicat de la communauté d’agglomération Arles Crau Camargue Montagnette (ACCM) qui préfère garder l’anonymat, la situation dure depuis le 10 avril, date à laquelle la CGT « avait été reçue par le directeur général des services » pour l’alerter sur le manque de transparence de décisions d’embauches qui ne semblaient pas respecter les « critères de notation validés en comité social territorial (CST), notamment l’ancienneté des agents vacataires ». Puis « plus de nouvelles » jusqu’au CST suivant et ce nouveau préavis de grève.

« Ce qui a été l’élément déclencheur, c’est le recrutement opéré récemment pour trois postes vacants : des personnes en attente depuis cinq ans se sont faites passer devant par deux personnes arrivées il y a seulement huit mois », révèle la syndicaliste, qui voit dans cette décision une « manigance politique ». De son côté, l’ACCM assure respecter les critères. « Les agents sont classés en fonction des points obtenus, affirme son président Patrick de Carolis (Horizons) dans une lettre de réponse à la CGT. Comme prévu au départ, l’administration privilégie la manière de servir au seul critère de l’ancienneté. »

Le management pointé
du doigt

Le syndicat pointe aussi le management « toxique » au sein du service administratif. « Il y a une fuite de cadres, assure la déléguée CGT. Depuis le début de la mandature, une trentaine personnes sont parties, dont deux chefs de service de la direction des déchets ménagers assimilés. » À ce propos, Patrick de Carolis affirme traiter toutes les situations connues et signalées à l’administration « selon le respect des procédures, à commencer par le respect du contradictoire ».

Les conditions de travail sont aussi au cœur de la lutte des agents du service des déchets ménagers, qui dénoncent la surcharge régulière des camions, une salle de pause inadaptée voire « insalubre » à Tarascon... L’ACCM certifie que l’acquisition d’un futur dépôt dans la commune rhodanienne est « prévue au budget 2026 », ce qui ne rassure pas le syndicat. « Rien n’a été fait au niveau notarial, donc il n’y a rien d’officiel », souligne l’élue membre du bureau. Ces réponses ne satisfont pas la CGT, qui « s’engage dans un mouvement qui va durer et qui va être très fort ».

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